Editorial - Septembre 2016 - n° 184
Pascal HilliquinLe congrès de l’EULAR, qui s’est tenu cette année à Londres, est devenu le rendez-vous incontournable annuel de la spécialité, dépassant en nombre de participants celui de l’ACR. Le devant de la scène reste occupé par les rhumatismes inflammatoires chroniques, et plus particulièrement par les thérapeutiques de ces affections.
Une large part a été consacrée cette année, à côté des thérapeutiques émergentes, aux biosimilaires, même si peu de communications s’y rapportant ont été citées dans ce numéro. L’intérêt de cette catégorie est avant tout économique, sachant qu’il reste fondamental de s’assurer que les pré-requis à l’arrivée d’une nouvelle molécule sont vérifiés. Il est certain que les années à venir seront marquées par une très large concurrence dans ce domaine, avec de nombreuses nouvelles molécules disponibles rendant alors le choix peut-être difficile !
Il faut également mentionner l’émergence d’une nouvelle classe thérapeutique, constituée de composants chimiques, laquelle va clairement représenter une alternative aux biomédicaments dans les années à venir. Il reste à définir la place exacte de ces « nouveaux traitements », qu’il s’agisse des inhibiteurs de kinases ou de l’aprémilast dans le rhumatisme psoriasique.
Si les stratégies d’escalade thérapeutique sont bien codifiées, la rotation des biomédicaments ou leur arrêt éventuel reste un sujet délicat, sans consensus véritable.
Les communications sur l’ostéoporose, qui dispose de son propre congrès, restent marginales. Les progrès sur l’arthrose restent « timides », surtout cantonnés à l’évaluation et aux études épidémiologiques. Malgré des restrictions annoncées, espérons que la plupart d’entre nous pourront continuer à se former dans les années à venir au cours de ces congrès internationaux, d’une richesse exceptionnelle en terme d’informations.