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RéfleXions Rhumatologiques la revue

Editorial - Février 2016 - n° 179

Marc Marty - Service de rhumatologie - hôpital Henri Mondor - 94000 - Créteil
Trois modèles de compréhension de causalité peuvent être utilisés pour prendre en charge les patients lombalgiques chroniques. Le modèle biomédical est basé sur la causalité anatomo-clinique.

Le modèle environnemental tient compte des causes liées à la fonction du rachis dans son environnement (port de charges, postures prolongées, expositions à des vibrations ou à des micro/macro traumatismes). Le modèle psycho socioculturel prend en compte les causes liées à la vie psychique de l’individu (comportements, émotions, personnalité, capacités d’adaptation….) et à l’environnement social (conditions de vie familiale, travail…).

Dans le modèle biomédical, on considère que la douleur lombaire et ses conséquences fonctionnelles, sont liées selon une causalité linéaire, à une modification des structures anatomiques du rachis. Ces anomalies sont nombreuses et peuvent toucher différentes parties du rachis lombaire. La lésion de type Modic 1 visible en IRM apparaît jouer un rôle important.
Ce dossier décrit les mécanismes physiopathologiques du signal Modic 1, le phénotype particulier de la lombalgie associé à cette lésion et propose de dégager une stratégie thérapeutique adaptée à cette forme particulière de lombalgie.
Y. Henrotin décrit les trois hypothèses actuellement évoquées sous tendant la genèse du signal Modic 1. Les 3 théories sont mécanique/traumatique, infectieuse et génétique. Les théories ne s’excluent pas, l’une pouvant venir favoriser l’autre.
G. Durand rapporte les liens entre l’imagerie et la clinique. La présence d’un signal de type Modic 1 en imagerie IRM est indiscutablement associée à des douleurs rachidiennes plus intenses et prenant plus souvent un caractère inflammatoire.
V. Martaille et I. Griffoul dégage en fonction de la physiopathologie et des données de la littérature une proposition de traitement rationalisé de cette affection tout en relevant la faiblesse des preuves d’efficacité et certaines interrogations. On peut prédire dans les prochaines années encore de nombreux travaux, cherchant à comprendre la genèse de ce signal et son rôle dans la pathologie rachidienne.

Cependant, malgré toute l’importance que l’on peut accorder à ce signal, il ne faut pas oublier de rechercher les autres causes anatomiques et d’utiliser les 2 autres modèles de compréhension pour prendre en charge un patient lombalgique chronique.